Il m’a dit qu’il voulait passer sa vie avec moi. Il en était de même pour moi. La seule chose qui nous en empêchait : 9000 km, la distance qui nous séparait l’un de l’autre.
Je terminais ma licence à l’Université de Southern California (USC) et il était à Los Angeles tout simplement pour faire un stage. Il retournerait bientôt dans son propre pays, la France. Mais, on s’est rencontré. C’était trop tard de continuer nos propres vies séparées comme prévu. On a pris la décision de faire marcher cette aventure d’amour, et j’ai toute de suite trouvé un travail en tant qu’assistante d’anglais dans le Teaching Assistant Program in France (TAPIF) dans sa propre ville de Reims.
Reims, ville des rois — et du champagne ! Nous vivions en rose. Au fur et à mesure pendant cette année déterminante, il s’est avéré que notre vie permanente ensemble en France était, en effet, possible. Le grand défi à ce stade était la langue ; j’avais fait mes études en littérature anglaise et en histoire d’Angleterre. Même si je pouvais lire le français, je ne comprenais presque rien autour de moi, ce qui créait pas mal de pression sur notre couple. De toute façon, il fallait trouver le moyen. J’ai posé ma candidature pour le programme de master à Middlebury: l’été dans le Vermont et l’année scolaire à Paris. Avec la recommandation des bonnes bibliothécaires d’USC, avec qui j’avais travaillé et beaucoup appris et qui connaissaient mon niveau de français, j’ai été admise dans le programme de master.
https://www.youtube.com/watch?v=kFzViYkZAz4
Les bons bibliothécaires constituent la meilleure ressource du campus. Mais, personne ne nous le dit. La grande majorité des étudiants entre et sort de l’université sans pouvoir jamais citer le nom d’un bibliothécaire. Tant pis pour eux. Les bibliothécaires d’USC étaient mon arme secrète, sans laquelle je n’aurais jamais ni écrit mes deux mémoires ni compris la bureaucratie complexe de l’administration universitaire. Ils étaient mon principal soutien, et après avoir été admise dans le programme ici, ce sont les bibliothécaires de Middlebury qui ont pris la relève. Être admise et obtenir la maîtrise ne sont pas la même chose ; l’un ne correspond pas forcément à l’autre. Non, j’avais mon travail à faire, et je savais que je pouvais toujours compter sur les bibliothécaires pour me soutenir. Les professeurs sont souvent très chargés avec leurs recherches, leurs livres, leurs carrières et ne sont pas trop disponibles en dehors du cours. Mais, nos bibliothécaires sont à la fois érudites, dévouées et disponibles. Pendant mon stage scolaire à la Sorbonne, les bibliothécaires de Middlebury étaient avec moi. Lorsque j’avais besoin d’un film français rare, ils m’ont répondu. Lorsque j’avais du mal à comprendre le fonctionnement de Zotero, ils étaient là. Et c’est ainsi qu’une bibliothèque à 5600 km demeurait un pilier central de mon éducation française. Que nous le sachions ou non, quiconque lié à Middlebury College est soutenu par et dépend des bibliothécaires de la Davis Family Library.
Après une année magique à Paris, je suis revenue sur ce campus paradisiaque pour terminer le master. Je suis passée par la Davis Family Library pour rendre visite à mes bons amis les bibliothécaires, et en racontant mes aventures jusqu’ici, j’ai été invitée à partager mon histoire dans cette première édition de la newsletter. Avec plaisir. Encore une fois, je suis ici dans ce lieu idyllique, mais cette fois, je ne suis plus « Mademoiselle ». Mon amoureux et moi, on s’est marié le 8 juin à Reims. Et d’ailleurs, une récente découverte assez extraordinaire, il s’avère que le directeur et sa femme, Philippe France et Corinne Fertein connaissaient mon mari, car leur fille et mon mari étaient de bons amis dans la même école lorsqu’ils étaient petits ! Quelle aventure onirique ! En septembre, avec un master en main, j’irai en France afin de vivre cette vie en rose.
La vie en rose
He said he wants to spend his life next to me. The feeling was mutual. The only thing standing in the way: over 5,000 miles of the Earth’s surface.
I was finishing up my bachelor’s at the University of Southern California (USC). He was only there for an internship. He’d be back in France soon. But, we’d found each other. It was too late to just live life separately as if nothing had happened. So, we decided to embark on this love story and I quickly found a job as an English teaching assistant with the Teaching Assistant Program in France (TAPIF), right in his hometown of Reims.
Reims, city of kings—and of champagne! We were living “la vie en rose.” It became clear, little by little, that this thing could actually work, that we could really have a life together in France. The obstacle at this point was the language. I’d studied English literature and English history. Even though I could read some French, I wasn’t understanding the people around me and it was putting pressure on our relationship. But there had to be a way. I submitted my application for the master’s program at Middlebury: summer in Vermont and a year in Paris. And with the recommendation from the lovely librarians at USC, with whom I’d worked closely, depended on, and who knew something of my level of French, my application was accepted.
https://www.youtube.com/watch?v=kFzViYkZAz4
Ah, the lovely librarians. Librarians are the most vital resource on campus. But nobody tells us that. The vast majority of students walks in and walks out of college without ever having known the name of even one librarian. That’s too bad for them. The librarians at USC were my secret weapon, without which I would never have written my two theses, nor navigated the tricky bureaucracies of college. They were my principal support and after my admission to Middlebury, I found the same spirit of support at the Davis Family Library. But being admitted into a program and actually receiving the degree are two different things; the one does not necessarily lead to the other. I had my work cut out for me, but I knew that I could count on the library staff to be my ”go to” support whenever I needed help. Professors are superstars in the classroom, but often hard to reach outside of class. They’ve got their research to do, their books to write, and their careers to forward. Librarians, however, are also decorated with a fair amount of experience and degrees and at the same time are approachable, accessible, and dedicated to a student’s success. During my stint at the Sorbonne, the Middlebury librarians had my back. When I needed a rare French film, they responded right away. When I had a break down trying to work with Zotero, they were there to help. In this way, a library over 5,000 miles away remained a central pillar to my education in Paris. Whether we realize it or not, anyone connected to Middlebury College is being supported by and depends on the librarians at Davis Family Library.
After this magic year in Paris, I returned to the campus to finish my master’s degree. I dropped by the Davis Family Library to visit my good friends, the librarians. While we were talking about all these adventures, I was invited to share some of my story in this first foreign language edition of the newsletter. With pleasure! Here I am again, on this paradise of a campus, although this time I am no longer “Mademoiselle” (Ms.). My guy and I just got married on the 8th of June in Reims. And there’s a recently discovered and rather extraordinary footnote to add here. As it turns out, the director of the French school and his wife, Philippe France and Corinne Fertein knew my now husband (!) because their daughter and he were good friends in the same school when they were little. What a dreamy adventure! Come September, degree in hand, I’ll return once again to France to continue living my “vie en rose.”